Vieux et musclés !
La perte de muscles est une conséquence inévitable du vieillissement qui peut engendrer une certaine fragilité, des chutes ou des problèmes de mobilité.
Manger des protéines en quantité suffisante et les répartir en 3 repas est un bon moyen d’y remédier.
Manger des protéines en quantité suffisante est un bon moyen d’y remédier. Mais il semblerait que répartir les protéines également aux trois repas serait associé à une plus grande masse et force musculaire.
Telles sont les conclusions d’une étude menée à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM), en collaboration avec l’Université de Sherbrooke et l’Université de Montréal. L’équipe de chercheurs s’est penchée non seulement sur la quantité de protéines consommées, mais aussi sur sa distribution aux repas chez les personnes âgées de 67 ans et plus, en se servant de l’une des bases de données les plus exhaustives au Québec (près de 1800 personnes âgées de 67 à 84 ans suivies pendant trois ans), en essayant d’établir des liens avec des variables comme la force, la masse musculaire ou la mobilité.
Les personnes qui ajoutent une source de protéines au petit-déjeuner et qui auraient donc un apport équilibré en protéines aux trois repas, avaient une plus grande force musculaire.
« Beaucoup de personnes âgées consomment la majorité de leur apport journalier en protéines aux repas du midi et du soir. Nous voulions voir si les personnes qui ajoutent une source de protéines au petit-déjeuner, et qui auraient donc un apport équilibré en protéines aux trois repas, avaient une plus grande force musculaire », dit l’auteure principale de l’étude, Stéphanie Chevalier.
« Nous avons observé que les participants, hommes et femmes, qui consommaient des protéines de manière équilibrée durant la journée, avaient une plus grande force musculaire que ceux qui en consommaient davantage lors du repas du soir et moins le matin. »
Les personnes âgées avaient besoin de consommer une plus grande quantité de protéines par repas car elles ont besoin d’un plus grand ‘boost’ d’acides aminés pour engendrer la synthèse protéique.
Cependant, il semble que la distribution des protéines au cours de la journée n’a pas de lien avec la mobilité des participants. « L’étude a également permis de démontrer que les personnes âgées avaient besoin de consommer une plus grande quantité de protéines par repas car elles ont besoin d’un plus grand ‘boost’ d’acides aminés pour engendrer la synthèse protéique », explique la Dre Chevalier, qui ajoute qu’un des acides aminés essentiels connu pour le renouvellement des protéines est la leucine.